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24 octobre 2017

Maintenant, on baisse la lumière et on monte le son... (T-BONE WALKER)

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Après avoir joué aux côtés des chanteuses Ida Cox et Ma Rainey, T-BONE WALKER grave son premier disque en 1929 sous le nom de « Oak Cliff T-Bone ». À la suite de sa rencontre avec Charlie Christian en 1933, il adopte dès 1935 la guitare électrique. Il joue avec de nombreux orchestres et entame une carrière de soliste. Son jeu se caractérise par un phrasé délié et volubile, un sens parfait de la mise en place et un swing intense. Il a notamment influencé B.B. King et Chuck Berry. Parmi ses enregistrements, il faut citer : T-Bone Shuffle (1947), Strollin'with Bones (1950), Stormy Monday (1956), Goin'to Funky Town (1968).

Lorsqu'en 1933 il se lie d'amitié avec le jeune Charlie Christian et forme avec lui un duo éphémère et alimentaire, ils ne soupçonnent pas qu'ils deviendront séparément les archétypes des deux approches longtemps rivales de la guitare électrique : la guitare « assise » du jazz et la guitare « debout » du blues moderne, puis du rock and roll.

Walker, de six ans l'aîné de Christian, a déjà une solide expérience, acquise avec la chanteuse Ida Cox, puis le big band de Cab Calloway. Établi ensuite à Los Angeles, après avoir été l'accompagnateur de Ma Rainey, il adopte le « micro-barrette » à peu près en même temps que les pionniers Floyd Smith et Eddie Durham. Son T-Bone blues enregistré en 1939 avec le big band de Les Hite lui permet de rendre célèbre son surnom de bluesman, et de revendiquer la paternité de la guitare « branchée ». C'est le premier disque où la guitare sonne vraiment « électrique ».

De plus, T-Bone a déjà sur scène cette attitude qui sera celle de tous les guitar heroes dont il s'affirme l'ancêtre : un jeu contrasté et exacerbé, acrobatique et aérien, tout en single notes tortueuses et bientôt torrentielles. Son succès lui permet de former un orchestre comprenant une section de cuivres où souffleront notamment les saxophonistes Eddie et Maxwell Davis, et qui représentera longtemps un passage obligé pour les jeunes jazzmen californiens.

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Dans les années 1940, T-Bone est le musicien noir qui vend le plus de disques aux États-Unis, et il fait l'unanimité de toutes les tendances de la critique. Régulièrement invité dans les grands festivals de jazz et les tournées du JATP, il ne reniera cependant jamais son appartenance au monde du blues. Nostalgique de son Texas natal- comme de nombreux bluesmen et jazzmen, il a du sang indien, cherokee en l'occurrence-, ses modèles sont Blind Lemon Jefferson, Lonnie Johnson et surtout le duo Leroy Carr/Scrapper Blackwell. Quand à ses disciples, les plus proches sont californiens (Lowell Fulson, Clarence « Gatemouth » Brown) texans (Pee Wee Crayton, Lowell Fulson) ou les deux (Johnny Guitar Watson). Mais il faudrait citer pratiquement tous les chanteurs-guitaristes postérieurs : car son importance dépasse les critères stylistiques ; en fait, c'est tout un système scéno-musical qu'il a inauguré, et qui domine le show-business des années 1950. De Jeff Beck à Johnny Winter en passant par Chuck Berry et Jimi Hendrix, pas un qui ne le cite comme la référence absolue d'une cohésion parfaite entre la voix et le son électrique.

Maintenant, on baisse la lumière et on monte le son...

T-Bone Walker - Call It Stormy Monday

(version 1947, ma préférée :))

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