Beach Boys, T-Bird, Chuck, Paul and rock'n'roll...

Fun, Fun, Fun est une chanson composée par Brian Wilson et Mike Love.

L'intro est vachement inspirée de "Johnny B. Good", et je suis gentil :). Écrite par Brian Wilson et Mike love, cette song est réputée être basée sur une anecdote réelle de la vie de Dennis Wilson : la toute jeune file d'un des directeurs de sa maison de disques aurait réussi à emprunter la voiture de son père (une pimpante Ford "Thundirbird", ou "T-Bird"), prétendument pour aller chercher des livres de référence à la bibliothèque et préparer son travail d'étudiante....mais s'en servait en fait pour des courses échevelées avec les garçons de son âge, amateurs de Hot rods ! Yeah !

Le papa s'étant fâché et ayant confisqué les clés de contact, Wilson s'offrit alors à faire profiter la jeune personne de sa propre voiture...bah voyons, sympa comme mec le Dennis, non ?...:)

Cette chanson est quasiment devenue un hymne au style de vie de la jeunesse californienne de l'époque : surf , filles, voitures...

Pour la petite histoire, au risque de casser un peu le mythe, The Beach Boys, à part un seul de leurs membres, n’ont jamais fait de surf de leur vie ! Surprenant pour un groupe qui a tant popularisé le Surf Rock au travers de ses songs et de ses pochettes... :)

The Beach Boys ayant une sérieuse tendance à s'inspirer fortement des intros et de certaines songs de Chuck Berry, ce dernier n’apprécia pas d’entendre l’une de ses chansons recyclées par des blancs becs pour en faire leur premier tube massif. En effet, l’archi connu "Surfin’ USA" doit toute sa mélodie à un classique du pionnier rock’n’roll, "Sweet Little Sixteen".

Chuck Berry, qui en 1963 sort de deux ans de prison, n’est pas d’humeur à se laisser emmerder par des petits surfeurs à la manque et poursuit le groupe en justice. L’affaire se réglera à l’amiable, et ne viendra pas entacher l’ascension fulgurante des Beach Boys. S’il est vrai que "Surfin’ USA" est en partie un plagiat, pour beaucoup, il reste le grand symbole de la musique californienne, un appel irrésistible à un mode de vie dédié entièrement au fun.

Les Beach Boys, c’était un peu les Beatles Américains. D’une certaine manière, oui. Et force est de constater que les carrières sont similaires, notamment avec une première partie axée concerts, et une seconde partie orientée studio. Là où l’on prête aux Beatles une concurrence avec les Rolling Stones (montée principalement par les médias de l’époque), la relation avec les Beach Boys était d’une autre nature. Brian Wilson et Paul McCartney s’admiraient et étaient potes : au milieu des années 60, chaque album de l’un poussait l’autre à se surpasser pour le suivant. Le public a choisi, ce fut "Sgt Pepper’s" des Beatles pour Paul, et "Pet Sounds" des Beach Boys pour Brian. Deux, parmi les meilleurs albums pop de la décennie, sont sous les presses. L'histoire du rock prend un nouveau virage et continue ! Yeah !

Pour le fun, fun, fun :)... un p'tit mashup..."Pet Peppers"...